27 avril 2012
La Commission européenne limite l’imperméabilisation des sols

Afin d’agir contre l’imperméabilisation progressive des sols en raison de l’urbanisation, la Commission européenne a diffusé plusieurs lignes directrices. L’objectif est de voir l’urbanisme différemment pour préserver la terre sans pour autant stopper le développement des villes et de leur économie.
Les conséquences de l’imperméabilisation des sols
Si l’on parle fréquemment de l’urbanisation galopante avec l’étalement des villes, il est beaucoup moins souvent évoqué l’une de ses conséquences : l’imperméabilisation des sols. Prenant cette constatation au sérieux, la Commission européenne vient de diffuser plusieurs lignes directrices afin d’assurer la protection des sols, mis à mal par la prolifération du béton et de l’asphalte.
Cette imperméabilisation influe sur plusieurs domaines. Premier d’entre eux, l’agriculture, en rendant les terres moins fertiles. En effet, la nappe phréatique n’est plus alimentée de la même façon, contribuant à appauvrir la terre. Or, c’est oublié que l’urbanisme s’est développé, au cours des siècles, sur des terres riches.
Ce phénomène a une autre conséquence, également importante, celle de ne plus assurer l’absorption des eaux, entraînant une aggravation du risque d’inondation dans certaines zones d’urbanisation.
Les lignes directrices européennes contre l’imperméabilisation des sols
Afin de lutter contre l’imperméabilisation progressive des sols, la Commission européenne a émis plusieurs préconisations. La première concerne la limitation de l’étalement urbain en revoyant les politiques de développement. En cela, l’instance européenne souhaite mettre un coup d’arrêt à la recherche de terrains en bord des villes pour, à l’inverse, réhabiliter les sites laissés à l’abandon, notamment avec l’utilisation des zones industrielles délaissées. Cette mesure veut ainsi prendre en compte la question économique en permettant la poursuite du développement urbain, mais différemment.
Une autre ligne directrice concerne l’atténuation du phénomène par l’emploi de matériaux perméables pour mettre fin à la domination du béton, tout en respectant les sols. À défaut, la mesure parle également de la possibilité de mettre en place des solutions de compensation et la généralisation des récupérateurs d’eau de pluie.
Sur un plan plus économique, la Commission a d’ores et déjà mis sous surveillance les différentes politiques de financement pour le développement des infrastructures. L’objectif est d’aboutir à une limitation des subventions liées à des projets d’occupation des terres non durables et contribuant à l’imperméabilisation des sols.
Thèmes : Aménagements urbains | Réglementations techniques
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