La mise en place de solutions d’assainissement non collectif s’oriente de plus en plus vers l’utilisation d’éléments naturels. L’un des procédés mis au point est la biophotodigestion qui par le passage des eaux usées au travers de différents espaces plantés, permet d’obtenir, à la sortie, une eau totalement dépolluée.
Publié le 31 décembre 2013 par La Rédaction
Un nouveau procédé de filtrage des eaux usées : la biophotodigestion
L’assainissement constitue un élément essentiel de chaque construction. Si les équipements collectifs pour le filtrage de l’eau se sont développés ces dernières années, l’utilisation de solutions individuelles reste encore souvent retenue lorsque le raccordement au tout-à-l’égout ne peut être réalisé, notamment dans les cas d’isolement d’un habitat ou d’un groupe d’habitats. La solution choisie peut alors varier, délaissant la fosse toutes eaux au profit d’éléments plus naturels et écologiques.
Tandis que la phytoépuration a déjà fait ses preuves, d’autres formes d’assainissement individuel sont aussi mises en œuvre, parmi lesquelles la biophotodigestion, mise au point par Willy Vogt. Ce procédé utilise les plantes pour traiter les eaux usées domestiques, mais également les eaux résiduaires urbaines et agroalimentaires, en les faisant passer au travers de différents bacs plantés qui agissent comme des filtres drainants. Il peut aussi être installé après une station d’épuration, en traitement final.
Le fonctionnement de la biophotodigestion
Se présentant comme un jardin fleuri, cette solution d’assainissement naturelle dispose, en fond, d’une géomembrane pour permettre la récupération de l’eau traitée, et ainsi la mesure de la qualité du filtrage.
Chaque espace d’assainissement comprend plusieurs bacs reliés entre eux avec la mise en place, sur la géomembrane, de galets et gravillons. Les plantes installées sont variables suivant le filtrage programmé sur chaque zone. Ainsi, avec le passage de l’eau polluée, il se forme d’abord une biomasse bactérienne. Les matières organiques sont ensuite digérées, avec formation d’une boue secondaire. Celle-ci est alors éliminée par les végétaux, permettant d’obtenir une eau débarrassée de l’ensemble de ses agents pollueurs.
L’entretien est, lui, réduit au strict minimum, les plantes se renouvelant naturellement et s’associant au paysage environnant. La géomembrane présente, elle, une durée de vie de plus de 20 ans.