Isoler les bâtis, par l’extérieur de préférence, est désormais entendu comme une nécessité incontournable. En revanche, bien que les isolants naturels soient présents chez de nombreux distributeurs, leurs prix restent un peu plus élevés que les grands classiques plus répandus. Montrant un excellent bilan écologique, les isolants naturels atteignent, pour la plupart, des performances plébiscitées et reconnues.
Publié le 29 novembre 2011 par La Rédaction
De paille, de bois, de coton ou de papier…
Longtemps perçus comme répondant à des alternatives marginales, certains isolants sains entrent désormais dans les pratiques de construction. En effet, c’est prouvé, une maison qui respire est une maison qui vieillit mieux.
De façon non exhaustive, on retiendra dans la gamme des isolants naturels : la laine de mouton, le coton, la plume d’oie, le chanvre, la ouate de cellulose, le liège, le lin, les fibres textiles (Métisse), la laine de bois et les panneaux de paille compressée dont les propriétés se rapprochent de celles du bois.
Pour examiner la pertinence des isolants naturels il est requis de se pencher sur leurs performances thermiques et phoniques, leur capacité à réguler l’humidité et sur le taux d’énergies grises développées. D’autre part, plusieurs de ces isolants se montrent mieux adaptés à l’isolation de cloisons intérieures.
Des clefs pour mieux choisir
Ouate de cellulose, Métisse pour les fibres textiles, laine de bois et paille sont généralement utilisés en isolation de murs et toitures. Ne figurent en revanche pas dans ce hit des meilleurs isolants naturels, le coton cultivé loin avec des pesticides, la plume d’oie ou de canard soupçonnée d’être porteuse de facteurs allergènes, le liège issu d’arbres à préserver.
Avant de choisir un isolant, l’itinéraire recommandé est de chiffrer les énergies grises (pour plus d’informations, consultez notre publication sur les énergies grises) induites (analyse du cycle de vie), les coefficients R, la zone géographique, le type de bâti. Ces critères permettent également de mieux apprécier les épaisseurs requises.
Conditionnés en vrac, en rouleaux ou en plaques, ces isolants sont le plus souvent aisés à mettre en œuvre. Il est cependant pertinent de se montrer attentif à la perméabilité à l’air lors de la pose pour éviter les ponts thermiques.
Cependant, pour que ces isolants dits biosourcés puissent rivaliser sur le marché des isolants synthétiques ou minéraux, il faudra encore réduire leur coût et simplifier la lecture de leurs performances.
Johana Trossat