3 janvier 2012
Isolation acoustique : agir dès la conception du bâtiment

L’isolation des bâtis est désormais une chose entendue, notamment en matière d’économie d’énergie. La consommation énergivore de tous types de bâtiments s’inscrit comme une évidence dans le secteur de la construction, mais aussi de la réhabilitation. Mais quand est-il des pollutions sonores ?
La réglementation phonique
Depuis la RT 2005, le double vitrage est obligatoire dans toutes les constructions. Cette avancée dans les matériaux est ainsi désormais incontournable et contribue à l’isolation des bâtis d’un point de vue thermique. En milieu urbain, son intérêt est double, participant également à la réduction des nuisances sonores. Il en existe cependant deux autres, celles des bruits d’impacts (pas, chaises) et des bruits aériens (voix, musique, télévision). Ceux-ci sont identifiés comme étant les deux principales sources de nuisances sonores. Comment alors les réduire ?
En la matière, il n’existe aucune réglementation concernant les maisons individuelles. Pour les bâtiments collectifs, les professionnels se basent sur le seuil imposé depuis 2000 par une norme européenne exprimée en db (L’nT,w).
Bruit et qualité de vie
Aujourd’hui, il n’existe pas de solution d’isolation universelle. Aussi, il est recommandé d’envisager sa mise en œuvre dès la conception d’une habitation. Pour cela, il convient d’identifier les besoins en la matière et d’évaluer la nature des nuisances sonores de l’environnement.
Les bruits, connus pour provenir de sources multiples, diffèrent selon le lieu d’implantation de l’habitation (trafic routier, aérien, ferroviaire, écoles, etc.). Il est également préconisé d’identifier sa sensibilité à différents types de bruits : aériens, solidiens (chasse d’eau, ventilation, ascenseur) ou d’impact. Mais comme il n’existe pas de standard, il est important de tenir compte de la destination de chaque pièce pour lui adjoindre son propre confort acoustique. En effet, la sensibilité de chacun aux bruits fait partie intégrante du confort de vie d’une habitation.
Coupler les isolations thermique et phonique
Réputés complexes, les principes de l’acoustique dans l’habitat peuvent être couplés aux solutions d’isolation thermique. Du sol au plafond, sur les murs et les cloisons, les murs périphériques, comme l’air se propage dans tous les interstices, les ponts thermiques sont préjudiciables aux performances thermiques d’une paroi. La moindre faille peut anéantir tous les efforts consentis. Le bruit profite également de ce même point faible pour se propager. En résumé, quand l’air passe, le bruit aussi.
En plus de l’air, isolant naturel entre les parois, il faut donc veiller aux coffres de volets roulants, aux bouches de ventilation, etc., pour ne pas en faire des éléments à l’origine du désagrément acoustique. Ces points sont alors à aborder avec le constructeur de sa maison, suivant son niveau d’exigence, car il est plus facile de prévoir avant que de faire corriger ces défauts après la construction.
Johana Trossat
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